Je vous livre ça tel quel !
Ma fille, 19 printemps depuis peu, vient de nous annoncer qu'en septembre prochain elle envisageait de changer d'orientation dans le choix de ses études à l'Université.
En septembre dernier, elle a entamé une première année à l'ULB - 1ère bac en Langues et littératures romanes. Il est bon de souligner que c'était SON premier choix lorsqu'elle a quitté l'enseignement secondaire. Depuis, elle a découvert l'Unif avec raison et passion. Tout s'est vraiment bien passé. D'excellentes notes tant aux partiels de décembre que lors des examens de 1ère session en passe de se terminer.
Et pourtant ...
Il y a quelques semaines elle nous a fait part de son inquiétude, de son désarroi à l'idée de continuer les études de cette filière ! Prétextant des effets pervers de la réforme de Bologne, elle nous a informé (plutôt que demander notre accord) de sa quasi décision de ne pas poursuivre dans un chemin qu'elle avait pourtant eu amplement le temps d'analyser. Et assez brutalement, elle semble maintenant s'orienter vers une reprise d'un NOUVEAU 1er bac en Philosophie dans la même université.
Je dois bien admettre que je suis très désappointé face à cette situation nouvelle. En effet, tout aurait été plus simple si, par exemple, de mauvais résultats plaidaient effectivement pour une réorientation.
Mais, dans son cas, c'est avec des 16 et des 17 qu'elle opte malgré tout pour un changement aussi radical !
Comment dès lors recevoir une telle situation du haut de ma stature parentale ? Comment l'aider au mieux de ses intérêts ? Comment lui expliquer qu'elle va aussi "perdre" un an dans une future carrière professionnelle ? Comment lui dire que les études "ce n'est pas suivre les cours qu'on apprécie" et choisir à la carte comme on le fait dans les rayons d'une épicerie ?
Que pensez-vous ?
8 commentaires:
Je vais te donner mon avis, non pas parental, mais d'étudiant.
J'ai eu l'occasion de vivre le même genre de situation l'année dernière. En effet, après ma rhéto, j'avais décidé de faire l'impasse sur ce que j'ai toujours voulu faire et aller vers mon second choix: L'informatique. J'avais fais ce choix sur base d'une de mes passions, à savoir, l'informatique, mais aussi après avoir eu l'occasion de feuilleter les cours de mon frère étant passé par là quelques années plutôt.
Bref, me voilà inscris pour dans une école supérieure, j'ai commencé à suivre les cours, mais lorsque j'ai étudié pour me session de janvier, je me suis rendu compte que ça ne me plaisait pas. Cependant, ça ne m'a pas empêcher de réussir certains cours et j'aurai pu réussir d'autres si je l'avais étudié.
J'ai recommencé dans une tout autre filière cette année, en science politique, malgré quelques cours détestables, j'aime vraiment bien mes études, cependant, ça ne m'empêche pas de me retrouver en difficulté dans de nombreux cours!
Bref, ce que je veux dire, c'est qu'on peut tout à fait ne pas aimer ce que l'on fait et pour autant réussir. Et que l'on peut aimer nos études et les ratés des examens. Et si je venais à rater mon année (Ce que je n'espère absolument pas mais je que n'exclus pas), je continuerais.
Tout dépend du fait si elle aime ou non ce qu'elle fait. Et elle doit bien comprendre (Et c'est le plus dur quand on sort de rhéto!) que malgré qu'on fait des études que l'on veut faire, il y aura toujours des cours qu'on aimera pas. Mais il faut peser les pours et les contres: Il y a t-il plus de cours qu'elle aime ou contraire qu'elle n'aime pas?
Je conseillerais aussi de passer un test d'orientation à l'université. Je l'ai fais l'année dernière car je n'avais pas vraiment d'idée vers quoi me diriger. Je dois dire que ça m'a particulièrement bien aidé dans mon choix. Beaucoup de mes amis sont passés par un test d'orientation et sont, eux aussi, content du résultat. Ça va lui permettre soit de la conforter dans son choix, soit de lui donner d'autres options auxquelles elle n'avait pas pensés.
Concernant l'année de "perdue", je dois t'avouer que ça a été un élément primordial qui a faillit me laisser continuer mes études d'informatiques. J'avais "peur" de perdre une année. Mais concrètement, qu'est-ce que cela risque de changer plus tard? Oui, elle serai sortie avec un diplôme un an plutôt mais peut-être avec le risque de faire un boulot qu'elle n'aime pas. Au final, un an, ce n'est pas énorme dans ce genre de situation!
Courage et prenez la bonne décision!
Wallabix
Parfois je me dis qu'il faut les laisser faire, parfois je pense qu'il faut intervenir "pour leur bien"... et ma foi, je n'ai aucune réponse. J'ai moi-même passé outre les recommandations de mes parents, de l'école, etc. pour faire du journalisme; j'avoue que de temps l'université, où on voulait m'envoyer, me manque... Mais la vie c'est qu'un choix ! Courage !
Je pense qu'il faut choisir des études qui (globalement) nous plaisent et nous apportent de la satisfaction.
Il faut aussi un peu penser aux débouchés possibles mais ça ne doit pas être le facteur déterminant.
Maintenant, je suis de bien mauvais conseil car je n'ai jamais été confrontée à cette situation ; j'ai toujours su ce que je voulais faire ...
T'en as de ces questions ! Je dirais que l'objectif, ce n'est pas quel métier mais qu'elle soit bien. Si son bine-être passe par le changement, qu'elle change !
:-))
[Je n'ai pas d'enfants mais il me semble important de rester simple ! :-) ].
Je comprends comment elle se sent, j'y étais la il y a des années. J'ai arrêté le droit en deuxième candi pour entamer les études de Science Po. Les raisons me paraissaient valides dans le temps. Mais même si j'ai adoré mes cours de Sc. Po. et que j'ai un boulot satisfaisant, j'ai des regrets.
Des regrets de ne pas avoir fini quelque chose que j'avais commencé. Au point que je réfléchis très fort à recommencer le doit a l'université en cours de soir.
Je n'ai pas d'enfants mais je proposerais de quand même essayer d'obtenir son diplôme de Bachelier avant de changer. Vu qu'elle obtienne des belles notes pourquoi pas combiner son troisième bac en Romanes avec le premier bac en Philo. Elle aura surement des dispenses en Philo et comme ca, elle ne perd pas trop ce qu'elle a déjà accompli. J'en connais pas mal qui ont combiné des études de Philo, c'est faisable.
Mais ca restera sa décision, je lui souhaite surtout des belles vacances reposantes.
Suite de l'épisode ...
Avant tout, merci à vous qui avez pris la peine d'apporter vos commentaires et points de vue à propos de ma Clémentine et ses "états d'âme" quant à la poursuite de son cursus à l'ULB. Vos messages reflétaient bien je trouve la difficulté de trouver une réponse idéale au problème récurent de l'orientation scolaire et professionnelle de nos jeunes.
Après mûre réflexion (et un peu la mort dans l'âme je dois bien le reconnaître), je m'étais rallié à ceux qui me conseillaient ici et là de la laisser faire. De laisser Clémentine choisir la voie qu'elle imaginait la meilleure pour elle atteindre plus tard le "bonheur" ou quelque chose qui y ressemble.
La session d'examens s'est donc poursuivie dans ce drôle de climat.
Ce matin, vers 11 heures, sauf énorme surprise de dernière minute, Clémentine apprendra officiellement lors de la proclamation, qu'elle a réussi plus que correctement sa première année universitaire ! Soulagée et libérée depuis quelques jours, elle nous a aussi fait part de sa décision de persévérer dans son choix initial d'études littéraires à l'ULB. Elle entamera donc dès octobre prochain un deuxième bac dans la même Faculté.
Son discours a un peu évolué. Elle semble accepter mieux l'idée de "supporter" et suivre quelques cours plus techniques durant les prochaines années. Elle semble accepter d'attendre le temps des Masters pour faire alors le point sur ses envies et attentes. Et peut-être à ce moment trouver d'autres pistes pour orienter autrement sa future "carrière" professionnelle !
Merci encore de vous être arrêté ici quelques instants.
Bonnes vacances à vous tous et aussi et surtout à ma fille qui vraiment ne les a pas volées !
(sé) un père soulagé et détendu !
Belle vacances !
:-)
Et alors ? Plus rien ?
La suite, la suite ! :-)
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